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Immobilier : quand les diagnostics énergétiques sèment le doute

Publié le 25 Avril 2025

Depuis la réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) en 2021, cet outil est devenu central dans les transactions immobilières. Cependant, des incohérences et des critiques émergent, remettant en question sa fiabilité et son impact sur le marché.

Des études ont révélé que pour un même bien, les résultats du DPE peuvent varier significativement selon le diagnostiqueur. Cette variabilité s’explique par des méthodes d’évaluation différentes et parfois par un manque de rigueur dans l’application des normes. Certains professionnels pointent également du doigt des logiciels mal calibrés pour les bâtiments anciens, ce qui fausse les calculs. En conséquence, le classement énergétique d’un bien peut fluctuer de plusieurs lettres, avec des répercussions directes sur sa valeur ou sa mise en location.

Un impact sur le marché immobilier

Les logements classés F ou G, souvent appelés « passoires thermiques », sont de plus en plus difficiles à vendre ou à louer. Face aux obligations de rénovation énergétique et aux restrictions de location, de nombreux propriétaires choisissent de vendre ces biens, entraînant une augmentation de l’offre et une pression à la baisse sur les prix. La mise aux normes énergétiques représente un investissement conséquent. Selon France Stratégie, il faudrait en moyenne 20 ans pour rentabiliser les travaux nécessaires à l’obtention d’une note C pour 36 % du parc privé. De plus, le manque d’entreprises certifiées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) complique la réalisation des travaux. À cela s’ajoute une certaine instabilité des aides publiques, qui rend les projets difficiles à planifier pour les particuliers.

Vers une révision du système ?

Face aux critiques, des voix s’élèvent pour améliorer la fiabilité du DPE. Des propositions incluent la création d’un diplôme national pour les diagnostiqueurs, une harmonisation des méthodes d’évaluation et un renforcement des contrôles. Certains plaident aussi pour une meilleure formation initiale, ainsi qu’un encadrement plus strict des outils numériques utilisés.

L’objectif est de restaurer la confiance dans cet outil essentiel à la transition énergétique. Le DPE, bien qu’indispensable, doit encore évoluer pour devenir un levier juste et fiable de transformation du parc immobilier.

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