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Rénovation énergétique : Les propriétaires de passoires thermiques confrontés à des coûts élevés pour améliorer leur DPE

Publié le 16 Mars 2025

À partir du 1er janvier 2025, les propriétaires de logements classés G sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) doivent obligatoirement entreprendre des travaux de rénovation énergétique s’ils souhaitent continuer à louer leur bien. Ces logements, considérés comme des passoires thermiques, ne peuvent plus faire l’objet de nouveaux contrats de location. Alors, quel type de rénovation faut-il envisager et à quel coût ?

Les priorités pour améliorer la note du DPE

Pour un propriétaire, la première étape consiste à améliorer la note énergétique de son bien. Pour cela, il est essentiel de se concentrer sur des travaux d’isolation performants. Selon les experts, isoler les combles et les murs extérieurs permet de réduire significativement les déperditions de chaleur. En effet, l’air chaud ayant tendance à s’échapper par le toit, une bonne isolation de la toiture est indispensable pour limiter cette perte d’énergie. Il est également recommandé de moderniser le système de ventilation, souvent archaïque dans les passoires thermiques. Beaucoup de logements classés G ou F disposent encore d’une ventilation naturelle, peu efficace. En installant une ventilation mécanique, les propriétaires peuvent améliorer la qualité de l’air et le confort thermique dans leur logement, tout en augmentant la performance énergétique. Ce type de travaux est souvent peu coûteux, avec des tarifs oscillant entre 1 500 et 2 000 euros.

Quels coûts pour une rénovation énergétique complète ?

Les propriétaires devront cependant prévoir un budget conséquent pour réaliser ces travaux. Pour une rénovation complète d’un appartement de taille moyenne (100 m²), les coûts peuvent varier entre 1 000 et 1 500 euros par mètre carré, selon l’ampleur des interventions nécessaires. Ces coûts peuvent rapidement augmenter si d’autres travaux, comme le remplacement des fenêtres ou l’amélioration du système de chauffage, sont également envisagés. Le remplacement des fenêtres, par exemple, peut coûter jusqu’à 1 500 euros par ouverture. Cependant, tous ces travaux sont nécessaires pour améliorer la note du DPE et garantir que le logement ne soit pas interdit à la location. En effet, les biens notés F devront également être rénovés d’ici 2028, et ceux notés E devront répondre aux critères d’efficacité énergétique avant 2034.

L’aide de MaPrimeRénov’ pour financer les rénovations

Pour aider les propriétaires dans ces démarches, des aides publiques comme MaPrimeRénov’ sont disponibles. Toutefois, pour bénéficier de cette aide, il est impératif que le logement fasse un « saut de deux classes » sur le DPE, ce qui signifie, par exemple, passer d’une note G à E. Ces subventions peuvent aider à réduire le coût global des travaux, mais restent insuffisantes pour couvrir l’intégralité de la facture.

Les propriétaires de passoires thermiques se retrouvent face à des rénovations coûteuses, mais nécessaires pour répondre aux nouvelles normes légales et maintenir la rentabilité de leur bien immobilier. Si l’investissement initial peut être élevé, il est toutefois un moyen d’assurer la viabilité future du bien sur le marché locatif.

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